De quoi avons-nous besoin pour être heureux ? Voilà une question qui mérite d’être creusée !

Le chercheur certainement le plus connu à s’être penché sur cette question est Abraham Maslow et son oeuvre célèbre : la fameuse pyramide de Maslow – qui en fait n’était initialement pas une pyramide mais qui s’est retrouvée « pyramidisée » par un talentueux powerpointeux. Bref ! La voici (merci Wikipedia) :

L’idée consiste à répondre à ses besoins en partant du bas de la pyramide et en remontant. Autrement dit, rien ne sert de vouloir des copains si on se sent en insécurité ou bien sûr qu’on n’a pas de quoi manger. Cela paraît trivial mais reconnaissons le génie à cette formalisation. L’essentiel paraît explicite jusqu’à l’auto-actualisation qui mérite un article consacré à venir (« stay tuned »!).

Ce modèle – forgé entre les années 40 et 70 environ – paraît aujourd’hui bien désuet du fait de la surabondance confortable et de l’individualisme prégnant de nos pays développés où une partie certaine de la population jouit a minima des 4 étages inférieurs. Ce dernier étage d’auto-actualisation apporte une dimension assez philosophique je trouve, un peu comme le bonheur (vs le bien-être hédoniste, cf le post sur le bonheur).

Il méritait donc d’être actualisé (sans jeu de mot avec l’actualisation de Maslow !). Je recommande ainsi la lecture du livre « Transcend » de Scott Barry Kaufman que je n’ai trouvé qu’en Anglais à l’heure où j’écris ces lignes. Outre une passionnante introduction historique reprenant les travaux de Maslow, l’auteur apporte une « pyramide navale » 1/ sautant le niveau physiologique de Maslow (on a tous à boire n’est-ce pas ?) 2/ reprenant les niveaux 2 à 4 comme coque de bateau 3/ étayant ce dernier étage d’auto-actualisation en 3 parties (exploration, amour et sens) représentés comme la voile du bateau :

Finalement, pour ceux qui ont déjà la liberté et l’amour dans leur vie, il reste l’étage de sens à sa vie, et très franchement je pense que bon nombre de livres ne parlent que de cela : est-ce que l’Ikigai, le Flow, la spiritualité, l’alignement, la quête de valeurs, etc etc ne rentreraient pas dans notre soif insatiable de bonheur ?

J’ai également pu trouver une autre lecture de Maslow présentant une pyramide à 8 niveaux dont les 4 niveaux supérieurs recoupent partiellement et complètent le livre de transcendance de Kaufman :

Pour finir, dirions-nous que nous sommes plus heureux aujourd’hui que nous gravissons les échelons de ces pyramides du bonheur ? Ou bien notre tendance (nommément l’adaptation hédonique) à oublier nos acquis et nos besoins rassasiés ne nous pousserait pas à ne penser et vouloir que plus et toujours plus ? Tous les exercices de gratitude ne visent-ils pas à nous faire prendre conscience de nos besoins déjà comblés ?

Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai besoin de boire une mousse moi ! 😋

A bientôt !