Cette magnifique illustration (…) est proposée dans la vidéo sur l’hypersensibilité de la chaîne YouTube PsykoCouac. La vidéo en soi est instructive et rejoint nos réflexions passées sur l’hypersensibilité (ici ou là), mais l’objet de cette brève vise surtout à prendre du recul sur toute la démarche Théia et rappeler l’humilité indispensable du projet.

En effet, qu’on approche l’Homme par la psychologie (dont les nombreux courants témoignent déjà de l’indispensable complémentarité d’approches et de compétences), par la biologie (voir par exemple les limites du modèle de Cloninger basé sur les quelques hormones connues), par la neurologie ou l’analyse minutieuse de toutes les caractéristiques de la personnalité ou le comportement – et cette liste est loin d’être exhaustive, on se heurte vite à des limites de compréhension, à des incertitudes. Les questions amènent d’autres questions. Plus on en apprend, plus on voit l’étendue de ce qu’on ne comprend pas.

De l’humilité oui. Théia apporte quelques éclairages en évaluant un niveau de stress, de sensibilité ou d’humilité justement. Progressivement, Théia proposera des infographies, des statistiques, des corrélations, mais verra aussi toutes les personnes qui feront mentir ces moyennes. Ce ne sont pas des erreurs qui confirment la règle : en psyché humaine il n’y a pas de règle. Simplement un champ d’étude passionnant et infini !

C’est compliqué, pour dire : l’être humain est compliqué. On aura beau réfléchir, analyser, théoriser, concevoir des questionnaires d’évaluation, corréler et injecter de l’IA et du jus de statisticien, il reste que nous sommes complexes. Très complexes. Et qu’on n’est pas prêts d’être mis en équation, quoi qu’on en dise sur Ted.

PS. Tout ceci justifiant d’autant plus de ne pas mettre d’étiquettes aux gens !