stress
Général

Le stress et sa gestion (coping), tout un programme !

Es-tu d’accord que nous vivons une époque stressante ? Les anciens diraient que nous n’avons pas connu la guerre, et pourtant, même si nos besoins (cf l’article dédié) sont aujourd’hui pour la grande majorité satisfaits, nous semblons plus que jamais stressés ! Stress professionnel, politique, écologique, économique (le capitalisme va-t-il s’effondrer ?!), etc. Et même un stress personnel que parfois nous nous infligeons tout seul en abusant de notre usage de notre « smart » phone entre autre.

Bref, il est temps de parler de stress non ? 🧐

Introduction

Qu’est-ce que le stress ? Partons de ce schéma tout simple :

Au commencement était le stresseur. C’est l’événement pouvant causer du stress. Par exemple : « réussir ses examens ». C’est un évènement source de stress. Ce stresseur on va le percevoir, l’analyser, prendre conscience des conséquences de l’évènement. Le stress survient alors dans une situation évaluée comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être. Dit autrement, nous développons du stress quand nous avons peur de souffrir. Nous évaluons donc notre capacité à faire face à chaque situation en fonction de plein de critères complexes comme son style cognitif, expérience et antécédents, confiance en soi (que nous développons dans un autre article), traits de personnalité etc. Si cette évaluation est positive, tout va bien ! Sinon, le stress apparaît.

Mais au delà de cette confiance en soi, notre « résilience », c’est-à-dire notre capacité à faire face aux dangers perçus à l’intérieur de nous dans une situation donnée, mobilise 2 types d’opérations mentales : les mécanismes de défense et les stratégies de coping.

Pour finir, fonction de tout ce processus complexe, les réactions peuvent être multiples : « ni chaud ni froid », action, fuite, colère, anxiété, maladie…

Mécanismes de défense

Les mécanismes de défense sont des processus mentaux inconscients visant à réduire les tensions (comme l’anxiété) générées par un stresseur. Inconscient parce qu’il est considéré comme automatique, involontaire, relativement rigide, orienté vers les conflits internes (contrairement aux stratégies de coping qui nous voyons plus loin, cf comparaison intéressante).

Ils entrent donc dans le domaine de la psychanalyse / psychopathologie. Freud dirait qu’ils sont élaborés par le Moi pour protéger contre les pulsions instinctuelles du Ça mais aussi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure (permettant de lutter contre l’angoisse).

Bref, ils s’activent en dehors du contrôle de la volonté et leur action demeure inconsciente. Nous pouvons au mieux percevoir le résultat de leurs interventions et s’en étonner éventuellement.

On identifie plusieurs types de mécanismes (voir ici ou ) qu’on peut classer des plus fonctionnels et efficaces au moins optimaux :

  1. Adaptation optimale : l’anticipation, l’affiliation, l’affirmation de soi, l’altruisme, l’auto-observation
  2. inhibitions mentales et compromis : déplacement, dissociation, intellectualisation, isolation de l’affect, formation réactionnelle, refoulement, annulation).
  3. mécanismes utilisés pour réguler l’estime de soi (défense narcissique) : dépréciation, idéalisation, omnipotence
  4. désaveu : déni, projection, rationalisation
  5. distorsion majeure ou une confusion de l’image de soi et des autres : clivage, identification projective, rêverie autistique
  6. Agir ou retrait : passage à l’acte, retrait apathique, plainte associant demande d’aide et son rejet, agression passive
  7. dysrégulation défensive (provoquant une rupture avec la réalité objective) : projection délirante, déni psychotique, distorsion psychotique

Le niveau de stress subi intervient aussi dans l’adaptation. Les stress légers peuvent ne nécessiter que les mécanismes de défense matures. Dans les stress majeurs, les mécanismes de défenses réputés les plus immatures, dysfonctionnels ou pathologiques peuvent avoir une fonction protectrice. La maturité des défenses prédit la bonne santé mentale et physique.

Stratégies de coping

Les processus de coping (traduit par stratégies d’adaptation, cope voulant dire « gérer » ou « faire face ») sont des opérations mentales volontaires par lesquelles nous choisissons délibérément une réponse à un stresseur. Les mécanismes de défense sont involontaires, les stratégies de coping volontaires.

Les stratégies se regroupent couramment en 2 grandes familles : celles centrées sur la situation (trouver une solution au problème ou réinterpréter la situation par exemple) et celles centrées sur l’émotion provoquée par la situation (par exemple l’acceptation du ressenti, la recherche de soutien, la rumination, etc). Certains auteurs séparent les stratégies de fuite (dans lesquelles on retrouve le déni, la distraction ou les addictions).

Pour aller plus loin 🌐 je ne citerai que un ou deux bons articles ou livre, mais tu trouveras bien plus de ressources si tu souhaites approfondir.

Là aussi, on trouve des stratégies plus ou moins efficaces. Une stratégie de coping est adéquate si elle permet à l’individu de maîtriser la situation stressante ou de diminuer son impact sur son bien-être physique et psychique. L’efficacité d’une stratégie de coping dépend aussi des caractéristiques de la situation (durée, contrôlabilité du stresseur, etc).

J’ai pu lire que les stratégies centrées sur le problème marchaient mieux que celles centrées sur l’émotion, sans parler de la fuite qui serait le pire ! Mais en fait c’est plus subtil : un coping émotionnel peut être utile à court terme. Il évite d’être trop mal et permet un travail psychique permettant progressivement d’évaluer la situation de façon plus réaliste et de mettre en place des stratégies d’affrontement. Un coping centré sur le problème n’est vraiment efficace que si la situation est contrôlable. Face à un événement incontrôlable, les efforts répétés du sujet sont inutiles et épuisants et une stratégie émotionnelle évitante (répression) peut s’avérer plus adaptée (elle protège l’estime de soi et permet de ne pas être submergé par la détresse).

Bref, quand on peut agit à la source c’est mieux, mais dans le cas contraire on gère comme on peut et c’est déjà pas si mal ! à condition de ne pas se perdre…

Conclusion

Tu peux évaluer ton niveau de stress, tes stresseurs comme tes stratégies de coping en venant dialoguer avec Théia sur WhatsApp :

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A bientôt !

Auteur

vincent@theia.blog
Vincent est concepteur de Théia. Lis toute l'histoire sur notre tout premier post de bienvenue !
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