Un anneau pour les gouverner tous
Lectures / Projet

Big3, Big5, Big6, Big2… Big1 ?!

Titre curieux que tu vas comprendre 🙂

Le modèle de personnalité (permettant de déterminer les différences individuelles) qui fait (quasi) l’unanimité est le Big5 (big five), construit en regroupant (par analyse factorielle) des milliers de qualificatifs en 5 traits de personnalité : Ouverture, Consciencieusité, Extraversion, Agréabilité et Neuroticisme (instabilité émotionnelle), eux mêmes construits chacun par regroupement de facettes. C’est le modèle O.C.E.A.N.

Ces 5 traits sont (sensés être) indépendants les uns des autres pour décrire la personnalité propre à chaque individu. La question immédiate qui se pose : « seulement 5 traits ? ». Eysenk en proposait 3 (dont 2 en commun avec le Big5). 5 traits paraissent déjà plus complets… mais quand même !

Le modèle HEXACO ajoute au Big5 un sixième trait : l’humilité-honnêteté, en remaniant un peu les « sous-traits » (c’est-à-dire les composantes des 5 grands traits) du Big5.

On pourrait y ajouter de nombreux traits qui ne sont pas directement liés (corrélés) aux 5 traits du big five, comme la gratitude (en tant que disposition), l’estime de soi, l’auto-compassion, l’optimisme, etc. On remarque aussi que l’humour par exemple ne s’explique pas par les traits du Big5. Faut-il allonger la liste, quitte à perdre la concision des 5 facteurs ?

Par ailleurs, si l’évaluation de la personnalité ne juge pas de la qualité d’un individu, on sent quand même que certains traits se rapprochent de ce qu’on nommerait qualité ou vertu, quand d’autres laissent penser que c’est pas top top… Par exemple, l’extraversion prédispose aux émotions positives, au bien être, à la santé et plein d’autres belles choses, alors que le neuroticisme… prédispose au contraire 🙁

C’est ainsi que Digman puis DeYoung les regroupèrent en 2 facteurs : facteur α incluant la stabilité émotionnelle (ie l’inverse du neuroticisme), l’agréabilité et la consciencieusité, et facteur β qui intègre l’extraversion et l’ouverture.

Et dans ce cas, pourquoi pas 1 facteur ? Ze facteur pour les gouverner tous ? Musek l’a créé : le Big1, combinant les traits favorables et pas les défavorables ! L’Homme idéal en somme…

Toutes ces réflexions – tout à fait sérieuses – se retrouvent dans de nombreux articles comme celui-ci ou celui-là.

Que retenir de ce débat ? que trouver le juste milieu entre simplicité du modèle et complétude de la description se révèle subtile.

Pour le projet Théia, on pourra toujours restituer ces notes agrégées, mais l’essentiel est de rester soi-même et de se comprendre et s’aimer comme on est.

Auteur

vincent@theia.blog
Vincent est concepteur de Théia. Lis toute l'histoire sur notre tout premier post de bienvenue !
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