Projet / Questionnaires

Questionnaires sur le Bonheur

Sommes-nous heureux…? Voilà la première et principale question que nous nous posons. Le but majeur de nos vies. Être heureux.

Après s’être interrogés sur ce qu’est le bonheur (dans cet article), nous allons ici voir comment mesurer le bonheur en partant des compréhensions les plus « légères » de la notion de bonheur.

Comment ça va ?

Le sempiternel « Comment ça va ? » marquant tout début d’échange quotidien pourrait se retrouver dans le questionnaire « WHO-5 Well-Being Index » de l’OMS. Les 5 questions interrogent sur comment tu t’es senti.e les 2 semaines passées. Mais on n’est pas encore au bonheur.

On peut aussi citer le AHI (Authentic Hapiness Inventory) qui développe ce « comment ça va ? » sur 24 questions balayant quelques humeurs et situations (au travail…).

Plutôt 👍 ou 👎 ?

Une approche un petit peu plus avancée voit le bonheur comme une balance d’affects (dispositions) penchant plus côté positif que négatif. Il faut donc chercher activement plus d’affects positifs que négatifs. Je te laisse lire le livre « La face cachée de la psychologie positive » de M. Hansenne sur le sujet.

Si tu souhaites tester cette voie-là, tu trouveras le PANAS (Positive Affect and Negative Affect Schedule) qui liste 20 affects, ou sa version courte le I-PANAS-SF de 10 affects.

Le POMS (Profile Of Mood States) de MacNair se rapproche du PANAS en proposant des « états d’humeur » à évaluer sur la semaine passée. 65 états dans sa version originelle (POMS-F), 37 dans sa version courte (POMS-SF).

Bien-être subjectif et satisfaction de vie

Dans le langage courant, le bonheur est apparenté à un bien-être subjectif, c’est-à-dire le sentiment d’être bien dans sa vie, heureux en général, dans un sens épicurien de quête de plaisir. C’est le bonheur « hédoniste ».

Le questionnaire SHS (Subjective Happiness Scale) – qui est le premier proposé par Théia quand tu entames l’échange – a été conçu par S. Lyubomirsky et H. Lepper (référence) et adapté en version française (SFS-F). Il a l’avantage d’être très court (4 questions).

Théia propose d’enchaîner sur un second questionnaire assez proche nommé « Satisfaction With Life Scale » (SWLS) où les questions complètent le SHS mais s’en rapprochent. Ce questionnaire a été conçu par E. Diener et validé en français (référence).

Le plaisir c’est bien, mais avec du sens c’est mieux !

Si l’on s’accorde à dire que les humeurs ou le bien-être ne répondent pas à l’interrogation « qu’est-ce que le bonheur ? », c’est qu’il faut y ajouter quelques ingrédients, et le premier est sans doute le sens de sa vie. On retrouve cette notion chez Maslow et ses successeurs entre autres.

M. Seligman – fondateur du courant de psychologie positive dans les années 2000 – a ainsi créé le questionnaire OTH (Orientation to Hapiness) qui évalue en 18 questions si ta vie est plaisante (la base !), engagée (au sens où elle est alignée avec toi, cf la notion de Flow/Ikigai) et signifiante (dépassant ta personne pour toucher des causes plus grandes que toi).

Pour ma part, comparé à la « population générale » (🤨) je ne me sens pas vivre une vie plus plaisante, par contre beaucoup plus engagée. Suis-je plus heureux pour autant ? Mon surnom de Calimero pourrait faire penser que non (cf mes états d’humeur discutés ci-dessus) !

Bonheur eudémonique

Oui, j’emploi ici le terme « bonheur » pour caractériser un bien-être psychologique dit « bonheur eudémonique » qui ajoute des dimensions de plénitude (comme le sens de ta vie, l’accomplissement de soi…).

L’évaluation principale que j’ai pu trouver du bonheur eudémonique est le questionnaire PWB (Psychological Well-Being) de C. Ryff couvrant 6 dimensions constituant ce bien-être psychologique : autonomie (indépendance et autodétermination), maîtrise de l’environnement (qui rejoint le LOC), croissance personnelle, relations positives avec les autres, avoir un sens/but à sa vie et l’acceptation de soi (s’apporter amour et bienveillance).

J’avoue, avec tout ça on touche à une belle forme de plénitude alliant liberté, ouverture d’esprit, sociabilité… Sachant qu’une partie de ces aspects est communément incluse dans les évaluations générales de personnalité (cf Big 5 et HEXACO), est-ce à dire que notre personnalité nous rend (ou compromet) notre bonheur ? Vous avez 3 heures 😬

C’est tout ?

Mais non ! Comme pour tous les sujets questionnaires, la liste est longue ! On peut donc ajouter :

  • Le World Values Survey, en 1 question où tu classe ton bonheur par ordre croissant d’un premier niveau (pas du tout heureux) à un quatrième (très heureux). Simple et efficace !
  • Le GSS (General Social Survey) américain demande également si « ces jours ci tu dirais que tu as été très heureux, assez heureux ou pas heureux ». Ça dit pas grand chose si ?
  • Les enquêtes Eurobaromètre utilisent aussi 1 question standard de satisfaction de vie : « Dans l’ensemble, es-tu satisfait, plutôt satisfait, pas très satisfait ou pas du tout satisfait de la vie que tu mènes ? »
  • L’échelle de Cantril qui représente l’échelle de la vie. Supposons que le sommet de l’échelle représente la vie la meilleure pour vous, et le bas de l’échelle la vie la pire pour vous. Où vous situez-vous personnellement sur cette échelle en ce moment ?

Avec tout ça, j’espère que ce post t’a mis.e de bonne humeur !! 😋

Auteur

vincent@theia.blog
Vincent est concepteur de Théia. Lis toute l'histoire sur notre tout premier post de bienvenue !
Total post: 35

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *